Située dans la zone nuit du showroom, la Smart Ops Room plonge ses visiteurs dans une ambiance quasi « spatiale ». Une bulle où les opportunités d’évolution liées à des technologies immersives, déjà maîtrisées ou en développement, à la suppression du mât pénétrant et l’installation à bord de centres de calculs puissants (data centers) ont permis de repenser l’organisation et les capacités de traitement et de présentation des données en fonction des besoins opérationnels. « Le PCNO du futur se veut modulaire, simple et intuitif », explique Philippe Berger, responsable de lignes de produits systèmes pour sous-marins.
Espace et information dédiés et partagés
« La vitesse à laquelle évoluent les technologies numériques, l’apport de l’intelligence artificielle dans l’aide à la prise de décision nous poussent à revoir les outils d’exploitation des multiples données collectées et traitées », poursuit-il. En se posant à chaque étape et pour chaque fonction (de l’opérateur console, au commandant en passant par le barreur) la question essentielle de comment disposer de la bonne information au bon moment, au bon endroit grâce à de nouvelles interfaces homme machine plus intuitives. Avec moins d’échanges et de procédures à l’oral mais beaucoup plus de représentations graphiques, le tout dans un espace dégagé, le PCNO du futur proposé par Naval Group accueille de grands écrans plats de synthèse, une table tactique, des tablettes connectées. « Toutes les informations sont présentées afin d’offrir une image instantanée et partagée de l’état du sous-marin, des situations tactiques de plus en plus complexes».
15 minutes de voyage vers le futur
Le temps de la démo, les visiteurs vont se couler dans cet environnement futuriste sur un scénario où ils devront appréhender une situation tactique avec lancement d’une torpille lourde F21. Initiée pour Euronaval 2018, la Smart Ops Room a continué d’évoluer. Les développements d’Euronaval 2020, sur le concept du champ de bataille sous-marin étendu (Extended Underwater Battlefield) ont été intégrés en janvier. Le film d’animation qui clôt la séance ouvre encore plus loin les travaux de prospective en favorisant les échanges d’idées sur les nouvelles architectures et organisation des fonctions de navigation et d’opérations...