[R&T] Conduire sa thèse chez Naval Group : c’est possible !

18 avril 2024 Innovation ouverte Groupe Actualité

Naval Group est engagé dans une cinquantaine de thèses de doctorat, en France et à l’international. Dans l’absolu, toute entité peut accueillir un doctorant. Dans les faits, les Centres de recherche technologique et d'expertise du groupe en concentrent la majorité. Catherine Clauzade, responsable des Opérations à la direction Scientifique nous explique en quoi c’est un atout pour le groupe, et comment ça fonctionne.

Pourquoi engager des thèses ?

Catherine Clauzade : Une thèse sert à acquérir de nouvelles connaissances (outils, modèles…) qui, par essence, sont indisponibles ou inaccessibles dans l’état de l’art. Chez Naval Group, aucune thèse n’est menée pour la « beauté du geste ». Il faut que le sujet réponde à un besoin, toujours en lien avec notre plan stratégique et technologique (PStT). Le plan fait émerger des problématiques, des verrous technologiques qu’on ne sait ni résoudre, ni lever. Les thèses et donc les doctorants nous aident à le faire. 

 

Pourquoi ne pas mener ces recherches en interne ?

Catherine Clauzade : C’est très difficile pour une collaboratrice ou un collaborateur de Naval Group de se consacrer à 100 % durant trois ans – la durée d’une thèse – à un sujet de recherche. Généralement, on est pris par les priorités de son poste. Quand on est doctorante ou doctorant, on va pouvoir dédier tout son temps au sujet et l’approfondir. On peut s’appuyer sur les connaissances de son laboratoire académique et apporter un regard nouveau, non formaté, qui nous intéresse. 

 

Quels sont les critères de sélection ?

Catherine Clauzade : Le premier, j’en ai parlé, concerne l’alignement du sujet au PStT. Le deuxième est lié au caractère diplômant de la thèse. De doctorant, le diplômé devient docteur. Pour valider sa thèse, il faut que le laboratoire avec lequel nous allons travailler soit académique mais aussi qu’il puisse se prévaloir d’une solide expertise dans le domaine souhaité. Enfin, troisième critère, le sujet a beau être le plus beau des sujets, le laboratoire et le doctorant, les meilleurs, nous devons nous assurer de pouvoir financer la thèse sur toute sa durée sans oublier de garantir le transfert des connaissances au sein du groupe. 

 

Qui finance ?

Catherine Clauzade : On dénombre 5 à 6 manières de financer les thèses : auto-financement, soutien de l’association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT) ou d’autres partenaires industriels, d’une chaire, du crédit impôt recherche (CIR). 

 

Comment laboratoires, doctorants et Naval Group se rencontrent-ils ?

Catherine Clauzade : Nos experts sont en veille constante (lectures, congrès, rencontres…) pour identifier les bons labos. Une équipe dédiée aux partenariats contribue également à créer les conditions favorables aux rapprochements. Les doctorants sont souvent proposés par les laboratoires. Il peut aussi s’agir de stagiaires en fin de master chez nous à qui nous proposons de poursuivre sur une thèse. La concurrence est sévère entre grands groupes pour être attractifs. Mais c’est aussi avec eux que nous développons des profils de grand intérêt : endurants, résistants à l’incertitude, experts dans leur domaine. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles cette aventure est enthousiasmante !