Les liaisons de données tactiques (LDT), un domaine d’expertise appréhendé par étapes
« J’ai découvert les métiers du naval de défense et Naval Group alors que je travaillais comme sous-traitante en tant que cheffe de projet dans le développement logiciel. J’ai rejoint le groupe en 2017, comme conceptrice-développeuse logicielle sur le porte-avions Charles de Gaulle (PA CDG) : je réalisais le développement logiciel de simulateurs d’équipements et d’environnement destinés à tester le Combat Management System (CMS) de type SENIT. J’ai ensuite été responsable du domaine simulation puis du domaine interface humain-machine (IHM), jusqu’en novembre 2021, où j’ai démarré ma mission de WPM pour l’intégration du produit I4®Link dans le CMS du porte-avions. Les liaisons de données tactiques (LDT) permettent le partage entre les porteurs de la flotte (porte-avions, frégates, etc.) des pistes détectées par les senseurs locaux de chacun. »
La coordination au cœur du projet
« Ma mission est de réussir, avec les équipes, l’intégration du produit I4®Link sur le PA CDG, en apportant la liaison L22 dans son CMS, en remplacement du composant LDT actuel dans le cadre de travaux effectués par Naval Group sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA). Je dois donc vérifier la cohérence de cette intégration avec les principes fonctionnels en place dans le CMS.
Trois autres porteurs vont être équipés de ce même produit à la demande de la DGA : les frégates Horizon, les frégates rénovées de type La Fayette et les porte-hélicoptères amphibies. Je collabore avec les WPM qui ont la même mission que moi, avec le WPM du produit ainsi que le responsable de coordination technique, qui supervise les quatre plannings de réalisation et d’intégration de I4®Link et s’assure que son intégration est identique partout. Pour le PA CDG, la phase d’ingénierie amont (les spécifications) s’est achevée l’été dernier et la réalisation (le codage) a démarré. Mon objectif est de présenter une version d’évaluation à notre client en juillet prochain, afin qu’il puisse la tester. La première version qualifiée est attendue à bord en 2024. »
De multiples activités à orchestrer
« Mon rôle consiste également à gérer le budget, le périmètre fonctionnel, le plan de charge et les activités de mon équipe, soit vingt-cinq collaborateurs dont j’orchestre le travail, lors de stand-up meetings hebdomadaires. Mes activités couvrent l’ingénierie amont et aval, le développement logiciel, la configuration du réseau, le matériel, les achats et les outils. Je collabore donc avec l’architecte pour la phase amont, avec le responsable d’intégration validation qualification et son équipe, qui rédigent et déroulent les tests, avec le coordinateur technique logiciel et les intégrateurs, qui réalisent les développements logiciels, ainsi qu’avec les équipes qui configurent le réseau et recréent certains outils pour réaliser les tests sur plateforme. Mon objectif est de suivre ce projet de bout en bout, puis, dans quelques années, d’évoluer vers un poste de responsable de service dans le développement logiciel. »