[Portrait] Alexandre, superintendant en Nouvelle-Calédonie

11 Mars 2024 Services aux flottes Story

Alexandre a rejoint en décembre dernier le club des trois superintendants Naval Group en Outre-mer. Basé à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, il y représente Naval Group pour le maintien en condition opérationnelle (MCO) du bâtiment de soutien et d’assistance Outre-mer (BSAOM) D’Entrecasteaux.

Le poste de superintendant Naval Group n’existe qu’en Outre-mer. Quel est votre rôle ?

Alexandre : Je suis chargé de tout mettre en œuvre pour que le BSAOM D’Entrecasteaux soit opérationnel et ainsi, que la Marine nationale puisse effectuer ses missions dans le Pacifique Sud. J’ai le rôle de chef de chantier durant les arrêts techniques et je suis l’interlocuteur au plus près du Service de soutien de la flotte (SSF), notre client. Cette responsabilité de la maintenance globale du bateau, je l’exerce en étroite collaboration avec le directeur de programme, le manager chargé de la coordination de l’ensemble des travaux effectués en Outre-mer, la responsable supply chain et le responsable ingénierie. Tous les quatre sont basés sur le site du plateau Outre-mer Naval Group de Brest. 

Nous sommes trois superintendants Outre-mer au sein de Naval Group : mes homologues assurent le MCO des BSAOM Bougainville en Polynésie et Dumont d’Urville aux Antilles. Un chargé d’affaire, chez Piriou Naval Services, est chargé du MCO du Champlain à La Réunion.

 

Quelles sont les spécificités du maintien en condition opérationnelle (MCO) en Outre-mer ?

Alexandre : La Nouvelle-Calédonie est à 17 000 kilomètres de la métropole, avec un décalage horaire de 10 à 11 heures. Alors le maître-mot, c’est l’anticipation ! Chaque BSAOM a un plan de maintenance qui prévoit chaque année des périodes d’arrêt technique pour effectuer des travaux préventifs, ainsi que des modernisations. Nous nous devons de travailler très en amont pour prévoir les stocks de rechange et les expédier par bateau ou par avion. L’objectif, c’est d’anticiper et de ne rien oublier. 

 

Et en cas d’avarie ?

Alexandre : Mon rôle est d’être en contact direct avec l’équipage et avec l’antenne locale du SSF, de tisser une relation de confiance. Je monte à bord régulièrement, j’échange avec les marins, je suis à l’écoute de leurs besoins dans le but, précisément, de prévenir tout arrêt d’installation, d’anticiper les défaillances mais aussi de développer leur autonomie dans la résolution des faits techniques éventuels. Le préventif plutôt que le correctif, c’est la philosophie de Naval Group. En cas d’avarie, le rôle du superintendant est crucial pour pouvoir intervenir dans les plus brefs délais. Cela implique de constituer localement un stock de rechanges mais aussi de s’appuyer sur l’écosystème industriel local. Ma mission est donc de consolider ces partenariats locaux et de contribuer à en nouer de nouveaux lorsque c’est nécessaire.

 

Comment qualifieriez-vous l’expertise de Naval Group en matière de MCO en Outre-mer ?

Alexandre : Je vais vous répondre avec mon expérience de marin, puisque j’ai été mécanicien dans la Marine nationale pendant 18 ans. Dans le cadre militaire, j’ai vu travailler différents acteurs du MCO. La particularité de Naval Group, partagée avec Piriou, c’est son expertise de concepteur et de constructeur naval. En tant que superintendant, je peux compter sur une communauté d’experts techniques qui connaissent le bateau et qui peuvent mieux que personne répondre aux marins. Cette force nous démarque vraiment des autres. 

 

 

 

Le contrat portant sur le MCO des BSAOM a été confié par le Service de soutien de la flotte (SSF) à Naval Group et Piriou Naval Services en décembre 2022. En plus du soutien logistique apporté à la Marine nationale, il prévoit 22 arrêts techniques d’ici à 2029 et la modernisation de plusieurs systèmes pour les quatre BSAOM.

Portrait : Alexandre - Naval Group

Credit : Vassel- The French Navy