Renseignement, surveillance, reconnaissance, combat : partout, les drones viennent augmenter les capacités opérationnelles des marines en réduisant l’exposition du marin. Mis en œuvre depuis un navire de combat (surface ou sous-marin), les drones ou systèmes autonomes peuvent agir comme un senseur ou un moyen de défense ou de lutte déporté du navire ou travaillant en collaboration avec le navire.
À partir du moment où ils sont mis en œuvre depuis un navire, il est indispensable de garantir aux marines le meilleur niveau de disponibilité de ces moyens à la mer, quelle que soit la météo, de jour comme de nuit. De plus, les données qu’ils collectent doivent pouvoir être transmises au navire où elles seront agrégées et traitées pour acquérir une valeur décisionnelle. Tout cela doit se faire rapidement et de manière fiable, sécurisé quel que soit le contexte opérationnel.
Les multiples défis de la dronisation
Pour tirer le plein bénéfice des drones, la Marine nationale doit pouvoir compter sur des solutions d’intégration fiables, robustes, simples à mettre en œuvre, à exploiter (y compris par des états de mer importants) et à maintenir.
L’intégration physique d’un drone à un navire est un processus multifacettes, qui mobilise tout un faisceau de compétences au sein de Naval Group, allant de la conception des systèmes de mise en œuvre et de récupération des drones à la maîtrise des performances transverses du navire, en passant par la navalisation des drones.
L’expérience unique d’intégration acquise par Naval Group depuis le premier déploiement opérationnel d’un drone aérien sur L’Adroit en 2012 (marché Serval) lui confère une capacité à définir une grille de critères de navalisation de tout type de drone destiné à un emploi opérationnel depuis un navire de combat. Cette compétence est d’ores et déjà mise au profit de la Marine et de la Direction générale de l’armement (DGA) pour la préparation des futures capacités dronisées françaises.
Accompagner la Marine nationale
Pour permettre à la Marine nationale de lancer un drone ou un système autonome depuis un sous-marin, Naval Group développe depuis 2020 une solution constituée d’un cocon étanche permettant de mettre en œuvre depuis un sous-marin un drone aérien Diodon. Elle a été testée avec succès en 2023 sur un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA), et les équipes de Naval Group travaillent aujourd’hui à en étendre les performances pour répondre au besoin exprimé par les marins.
Dans la perspective d’intégrer un maximum de drones différents sur le plus de plateformes possibles, Naval Group travaille sur des solutions permettant d’équiper les flottes nouvelles et existantes. Parmi elles, la drone box est une boîte tout-en-un, peu encombrante, qui permet de lancer et récupérer un drone aérien. Posée à l’arrière d’un bâtiment de surface ou d’un drone de surface, elle s’ouvre pour former une plateforme stabilisée permettant le décollage et l’atterrissage du drone aérien.
Dans le cadre du développement des navires de guerre des mines belgo-néerlandais, Naval Group a conçu un système de lancement et de récupération de drones de surface (SMER), intégré nativement au navire. La maîtrise par Naval Group de la plateforme du navire a permis de concevoir une solution très intégrée, et d’obtenir des performances élevées qui ont été validées par des essais en bassin et en mer.
L’intégration physique des drones est une priorité d’innovation pour Naval Group et couvre de nombreux volets. L’objectif est de contribuer à l’efficacité de l’emploi des drones par la Marine nationale. Dans cette optique, les équipes R&D de Naval Group sont mobilisées pour proposer des solutions dronisées conformes à ses exigences budgétaires et de délai, et compatibles avec les exigences d’une marine de premier rang.