Conçu pour la défense en champ proche, jusqu'à 8 kilomètres des bâtiments de surface, le LMP est particulièrement adapté aux environnements côtiers et aux eaux resserrées, là où les navires sont vulnérables face à des menaces multi-milieux et asymétriques. Ces menaces en hausse exponentielle sont protéiformes, avec notamment l’émergence des drones.
Dans ce contexte, le LMP apportera de nouvelles capacités aux bâtiments de surface grâce à de nombreuses innovations. Issu d’une démarche collaborative multisites, le lanceur est développé en lien avec les experts de la Marine nationale et de la Direction générale de l’armement (DGA), afin d’offrir une innovation 100 % centrée sur l’utilisateur.
Le LMP marque la fin de la logique traditionnelle « un lanceur par type d’arme » et ambitionne de révolutionner les efforts d’investissement des futurs clients sur les navires en construction ou en modernisation. En outre, il associe actuellement plusieurs partenaires munitionnaires et laisse entrevoir d’autres collaborations futures.
Comment ça marche ?
Le système LMP est composé d’une ou plusieurs tourelles pouvant être intégrées sur le toit du hangar hélicoptère ou sur les flancs du navire. Après détection et identification de la cible, la tourelle du système positionne et met en œuvre avec précision ses munitions. Le système intègre les calculateurs de tirs qui lui permettent d’atteindre des cibles en mouvement et peut fonctionner en mode autonome ou connecté au Combat Management System (CMS).
D’un point de vue technique, son architecture modulaire le rend compatible avec différents types de munitions (roquettes, leurres, missiles, drones, grenades, etc.) et modes de lancement (éjection pneumatique ou pyrotechnique). Le chargement est facilité par une structure d’accueil de modules munitions permettant des manipulations simplifiées et rapides à quai comme en mer. Sa taille restreinte et son poids maitrisé grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux facilitent son intégration à bord. Autre atout : sa gamme de déflecteurs pyrotechniques situés à l’arrière du lanceur évite que les jets de combustion ne causent des dommages aux structures fragiles comme les antennes.
Gains capacitaires et gains de temps, emport d’armes accru, possibilités de reconfiguration, choix des moyens proportionnés, maintenance et logistiques optimisées par logique de parc d’équipement : le LMP apporte une rupture technologique et coche toutes les cases pour répondre aux nouveaux enjeux opérationnels des marines et à leurs contraintes budgétaires. Aujourd’hui au stade de prototype, il sera expérimenté à terre en 2024, avec pour objectif un tir d’expérimentation à la mer en 2026.