[NID 2023] Autonomie décisionnelle contrôlée : vecteur de confiance des drones

05 octobre 2023 Actualité

Il faut une belle dose de confiance pour laisser un drone prendre les rênes d’une mission ! En l’absence de communication humain-machine, quelle qu’en soit la cause (signaux brouillés, avarie ou discrétion souhaitée), l’ADC® est la solution pour assurer la continuité d’une mission en cours, et son succès, tout en gardant l’humain dans la boucle.

Toute mission est susceptible d’être confrontée à des aléas, qu’ils émanent de la situation tactique elle-même, de la météo, des courants marins ou d’avaries techniques. Ces aléas impactent, voire dégradent, les capacités du drone utilisé en mission. Mais le marin sait les gérer en communiquant avec le drone, dont il adapte la mission en fonction de la situation réelle.
Alors, lorsque la communication humain-machine est impossible ou brouillée, que faire ? Naval Group a la solution : avec l’ADC®, un drone configuré pour remplir une mission peut désormais s’adapter en route et se transformer en système autonome, sans intervention humaine tout en restant dans un cadre fixé par son opérateur/superviseur.

Humain-machine : une question de confiance

Au-delà du défi technologique, le marin doit avoir confiance dans la capacité du drone à mener à bien la mission, en plus d’être fiable, inaltérable, inviolable et demain létal. Lorsque le drone ne peut communiquer avec l’opérateur, il doit donc être autonome tout en garantissant que les objectifs de la mission et ses contraintes, ensemble de règles immuables définies en amont, sont respectés. C’est à cet enjeu opérationnel majeur (car fréquent notamment lors de missions endurantes) que répond l’ADC®.

L’ADC®, comment ça marche ?

Pour mettre au point cette solution innovante, adaptée aux drones et systèmes autonomes de surface et sous-marins, Naval Group a développé des briques technologiques, dont une intelligence embarquée. Cette intelligence programmée par les équipes de Naval Group agit dans le temps réel en déterminant à tout instant la meilleure suite d’actions à entreprendre pour la réussite de la mission en tenant compte de son environnement. Elle se base pour cela sur des algorithmiques lui permettant d’établir la situation tactique locale ou de reconnaître un objet comme un navire. Ces composants exploitent les senseurs présents dans le drone (caméra classique ou infra-rouge, radar ou sonar), lui conférant la capacité de prendre le relais de l’humain, de se reconfigurer au vu de la situation et de réussir la mission. Le tout en parfaite autonomie et sans même communiquer avec le marin, mais en lui rendant compte autant que de besoin en particulier pour des actions qui nécessiteraient de sortir du cadre de la mission.
Autre avantage : à la différence des systèmes téléopérés, voire préprogrammés, qui sont mono-mission, l’ADC® permet au drone d’être multimissions grâce à sa capacité à se reconfigurer en fonction des aléas rencontrés. Le potentiel de l’ADC® est élevé pour des missions de longue endurance, où de nombreux aléas peuvent (et vont immanquablement) survenir.

Et demain ?

Chez Naval Group, l’ADC® est déjà une réalité, avec plusieurs essais conduits depuis 2021 : simulation numérique, simulation hardware-in-the-loop (propre aux systèmes embarqués complexes, elle consiste à réaliser une vraie mission via le drone à terre connecté à un simulateur de navigation), et essais à la mer. À fin 2023, tous les démonstrateurs de systèmes autonomes de Naval Group seront équipés de l’ADC®. La solution a été présentée à la Marine nationale et suscite un vif intérêt, augmenté par la perspective pour le marin de pouvoir piloter des escouades de drones auxquelles peuvent être attribuées tout un panel de missions.