[Portrait métier] Julie, responsable étanchéité contrôlée sur le programme Barracuda

Julie, programme Barracuda

22 Mars 2022 Ressources humaines Sous-marins Story

« J’ai rejoint Naval Group en 2009, dès la fin de mes études. J’arrivais de Lille où j’avais suivi un cursus d’ingénieure généraliste, spécialité mécanique, à la Haute école d’ingénieur (HEI). Depuis, j’ai pu suivre tout le processus de fabrication d’un sous-marin en construction neuve, me former auprès de collègues expérimentés dans de multiples domaines, et travailler sur un sous-marin en phase d’achèvement. On fait un métier passionnant ! On vient au travail sans jamais se lasser et l’ambiance dans l’équipe est très bonne. Être au plus près du produit et du client c’est extrêmement valorisant !

Participer à chaque étape de fabrication d’un sous-marin en construction neuve

J’ai d’abord travaillé au service métier coque qui est le garant de la bonne fabrication des tous premiers éléments du navire. Puis toujours côté coque mais cette fois-ci pour les éléments plus grands puisque le navire passait au stade de plus grands « tronçons ».  

J’ai ensuite suivi le Suffren lorsqu’il est arrivé au chantier de construction et d’assemblage. J’ai logiquement évolué vers l’intégration en effectuant le suivi de l’installation d’éléments embarqués à bord du navire en construction.

Lorsque le premier de série est passé d’un fonctionnement « géographique » par secteur, à une mise en route « fonctionnelle » des installations, mon poste a également évolué en ce sens. Enfin, j’ai pris la tête de l’équipe en charge de l’étanchéité contrôlée, des premiers essais à quai jusqu’à la réception du Suffren par le client à Toulon.

Travailler sur un navire en phase d’achèvement et le voir prendre « vie »

J’ai été progressivement formée à partir de 2015 par le responsable étanchéité contrôlée du site de Brest, à une époque où le Suffren n’était pas encore à un stade de construction très avancé. Avec le temps, j’ai donc appris à connaître le bateau, avec ses centaines de traversées de coque, qui sont autant de perçages dans la coque résistante pouvant impacter son étanchéité.

Aujourd’hui je suis responsable étanchéité contrôlée sur le Duguay-Trouin. J’apporte à l’équipe mon retour d’expérience. Mon rôle est de prouver l’étanchéité du sous-marin, sa coque épaisse et ce qu’on appelle les volumes connexes : le sas nageurs de combat, le sas vide-ordures, les tubes lance-armes, etc.

Nous accompagnons le navire en neuvage jusqu’à la « remise des clés » à l’équipage à Toulon. Nous avons d’ailleurs une partie de l’équipage du navire qui se forme à nos côtés à Cherbourg bien en amont des premiers essais, nous leur « transférons » progressivement les installations. Nous « conduisons » le navire tant que les marins n’ont pas pris la main.

Travailler sur un navire en phase d’achèvement c’est incroyable ! Il prend vie au fur et à mesure des mises en route et essais.