[Sur le chantier] Épisode 3 : La prévention, une priorité

26 juillet 2024 Services aux flottes Bâtiments de surface Story

10h30, base navale : dans les bureaux des équipes en charge de l’arrêt technique de la frégate multimissions (FREMM), la réunion de prévention quotidienne commence. Un point nécessaire pour assurer la sécurité de tous sur le chantier.

Autour de la table, l’ingénieur responsable de production (IRP) échange avec les trois préventeurs de Naval Group, celui de la frégate et le commandant adjoint navire, qui a un rôle de prévention des risques professionnels pour l’équipage. Tous fixent l’écran mural où s’affichent les demandes de permis de travail envoyées sur le logiciel Naval Group de gestion de la prévention.

Benoît, l’un des trois préventeurs Naval Group, explique : « Cet outil permet de lister les interventions à venir et d’identifier les risques éventuels qu’elles comportent. Il propose aussi des mesures de prévention adaptées pour chaque activité, même si ce sont surtout l’expérience et la connaissance des installations qui comptent pour prendre la décision finale ! » Chaque intervenant doit faire sa demande au moins 48 heures avant d’accéder au chantier.

« Hier, nous avons effectué une première analyse de ces demandes avec le préventeur de la Marine », poursuit Benoît. « Pour certaines interventions des équipements particuliers seront nécessaires, comme du balisage, des extincteurs ou des kits anti-pollution. Nous veillons aussi à l’application des modes opératoires et des consignes de sécurité générales et spécifiques. »

En plus de ces mesures, toute personne qui pénètre sur le chantier doit porter ses équipements de protection individuelle (EPI), donc au moins son casque, son bleu de travail, ses gants et ses chaussures de sécurité. À l’arrière des casques, un détail attire l’œil : un sticker coloré contient en fait une puce de radio-identification (RFID) qui permet de savoir en temps réel combien de personnes travaillent à bord et en fond de bassin.

La réunion de prévention se poursuit et les demandes sont examinées les unes après les autres. Une attention particulière est portée aux permis à risques, par exemple ceux qui comportent des travaux à feux nus ou des accès aux espaces confinés comme la soute à gasoil. « Quand l’un d’entre nous demande qu’un permis soit traité, c’est qu’il y a un sujet à aborder », précise Benoît. « Ensuite, nous devons tous valider les mesures de prévention applicables à la demande de travail pour que le permis soit émis. »

À 11h30, le commandant adjoint navire est le dernier à signer le procès-verbal qui établit la liste des travaux autorisés pour le lendemain.

 

Une vigilance permanente

Plus tard dans la journée, Benoît inspecte le chantier. Ici, il contrôle la conformité des appareils de levage utilisés par un manutentionnaire. Plus loin, il rappelle à un collaborateur l’importance de ranger son poste de travail en fin de journée. « Nous désamorçons les éventuels conflits et nous procédons régulièrement à des rappels à l’ordre. Nous avons autorité pour arrêter les travaux si nous repérons une situation à risque, indique-t-il. Notre objectif est que chaque intervenant soit en bonne santé quand il arrive sur le chantier et quand il en repart ! »

Le travail des préventeurs de la direction Santé, Sécurité au travail et Environnement (SSTE) de Naval Group a démarré plusieurs mois avant le début de l’arrêt technique. La liste des travaux prévus a été analysée afin d’identifier les risques et de chercher des solutions en amont. Les préventeurs ont ensuite évalué les effectifs nécessaires à la surveillance du chantier : rondiers, surveillants-pompiers et agents de filtrage.

« Naval Group met en œuvre d’importants moyens pour permettre à chacun de travailler dans de bonnes conditions, poursuit Benoît. Nous prévoyons aussi tout le matériel nécessaire à la zone-vie implantée près du bassin, notamment le bureau de prévention par lequel chaque intervenant doit passer pour accéder au chantier. »

 

Avant le début de l’arrêt technique, les plans de prévention général et spécifique sont présentés aux industriels sous-traitants et au personnel étatique afin de partager et commenter les règles applicables sur le chantier. « La sécurité de tous est notre priorité », conclut Benoît.

 

 

À suivre : [Sur le chantier] Épisode 4 : la coordination des différents acteurs