Vous avez intégré la réserve opérationnelle pour la défense nationale dès l’âge de 18 ans, qu’est-ce qui vous attirait dans ce corps ?
« Les valeurs de l’armée ! Sa cohésion, le dépassement de soi et pour les autres, le côté sportif, l’aventure. C’était pour moi l’opportunité de m’engager très sérieusement tout en conservant la possibilité de mettre mes missions en sommeil, ce que j’ai fait pendant une partie de mes études à l’étranger. La réserve offre une voie plus souple, elle permet aussi de tester le domaine. »
Quels sont vos projets en tant que référent pour le groupe ?
« L’un des premiers a été d’identifier un référent sur chacun des sites : un tiers n’en avait pas encore. Mon rôle sera de les accompagner afin qu’ils aient les outils nécessaires pour communiquer en interne, répondre aux besoins des 119 collaborateurs réservistes (voir encadré) et pour organiser différents événements dont le plus important, les Journées nationales des réservistes (JNR), doit avoir lieu à l’automne. Grâce à cette organisation, je peux me concentrer sur la finalisation de la stratégie du groupe avec Jean-Luc France, directeur des Ressources humaines (DRH) de Naval Group et les conseillers Défense. »
Quel cap vise cette stratégie ?
« Elle suit les demandes de l’État de doublement des effectifs de réservistes d’ici à 2030 pour assurer, si cela était nécessaire, toute la défense de notre territoire de manière indépendante. L’objectif de la réserve nationale est aussi de recréer un lien armée-nation. »
Quelle opportunité identifiez-vous dans le fait de rejoindre la réserve quand on travaille chez Naval Group ?
« J’y vois celle d’acquérir de nouvelles compétences pour soi, dans un premier temps puis, si l’on s’engage comme réserviste dans la Marine nationale, de se rapprocher de notre client principal. Dans tous les cas, le vernis militaire que fournit cette expérience nous aide à mieux communiquer ensemble, à mieux nous comprendre. L’autre opportunité est de pouvoir y croiser des profils différents : des jeunes, des moins jeunes, des étudiants, des chômeurs, des diplômés, des anciens militaires … Chacun y a sa place, des choses à apprendre et à donner. On y vient avec son parcours, son identité et tout le monde doit avancer ensemble. »
Les femmes, aussi ?
« Dans l’armée, on ne questionne pas le genre. On s’attache à ce que l’individu peut apporter et comment nous allons le faire progresser pour lui permettre de bien faire son travail. Mon régiment à Hyères est l’un des plus féminisés de France avec 45 % de femmes dans ses rangs. »