Quel est le sujet de vos travaux de recherche qui ont retenu l’attention de l’ICRA ?
Katell : Nous travaillons sur le développement d’un contrôleur basé sur le Deep Reinforcement Learning (DRL) pour améliorer la performance et la stabilité des drones sous-marins soumis à des pannes. La principale contribution de l’article sélectionné tient à notre approche qui ne relève pas d’un diagnostic de la panne contrairement aux contrôleurs classiques. Notre algorithme de DRL a été entraîné en simulation avec de très nombreux scenarii de pannes afin d’apprendre à les surmonter sans qu’il ait besoin d’en connaître la cause. Pour poursuivre sa mission, le DRL va redistribuer les forces au sein des actionneurs. Nous avons multiplié les expérimentations en Australie sur un drone réel : cette seconde contribution est inédite.
Pourquoi cette sélection est-elle une grande satisfaction pour vous et vos directeurs de thèse ? Que représente l’ICRA ?
Katell : L’ICRA est la conférence de référence mondiale sur le thème de la robotique : les grands noms du secteur tels que DeepMind ou Boston Dynamics s’y donnent rendez-vous. Le processus d’évaluation y est très rigoureux et les reviewers qui en sont garants recherchent des articles faisant état d’une réelle avancée. Cette sélection apporte une énorme reconnaissance du travail accompli, doublée d’une belle opportunité d’échanger avec les plus éminents chercheurs actuels en robotique. Pour avoir un ordre d’idée, 1 606 articles ont été retenus sur les 4 153, soumis par 63 pays différents.
Cette sélection est inédite pour Naval Group. Que dit-elle de nos efforts en R&D ?
Katell : Elle atteste du fait que la recherche, notamment au travers du financement de thèses dans le domaine de l’IA, appliquée au maritime, est présente et forte chez Naval Group. Et enfin, qu’elle permet de produire des solutions innovantes applicables au secteur industriel.
Comment se prépare-t-on à une telle conférence internationale ?
Katell : Je sais déjà qu’il y aura une session de présentation orale des travaux devant un large auditoire et une session poster, plus axée sur l’article, où l’on passera de poster en poster pour échanger. J’ai déjà pu me rôder à l’exercice une fois en Australie. C’est à la fois stressant et très stimulant.