[Portrait] Nolwenn Even, ergonome en alternance à Lorient

Nolwen Even

13 juillet 2021 Ressources humaines Story

Nolwenn Even, 23 ans, a un parcours hors du commun. En alternance au pôle ergonomie sur le site Naval Group de Lorient, elle a déjà signé un CDI. Direction Cherbourg, en septembre 2021 ! En Normandie, elle s’occupera de concevoir des postes de travail optimisés et sécurisés pour les sous-mariniers du programme franco-australien Australian Future Submarine (AFS). Avec qui sait, la possibilité de s’installer à Adélaïde.

Le domaine militaire, Nolwenn Even connaît. « J’ai passé cinq ans en tant que réserviste pour l’armée de l’air », lance l’alternante dans un sourire. Et le site Naval Group de Lorient ne lui est pas inconnu non plus. « Je passais régulièrement devant le site en me disant que j’aimerais beaucoup y aller un jour… » C’est aussi une histoire de famille qui lui tient à cœur : son grand-père paternel, a été voilier gréeur sur le site de Lorient, de 1971 à 1999.

Nolwenn  a décroché un stage de six mois, en février 2020, en génie industriel. Malgré la crise sanitaire, elle a mené de front son stage et ses cours à l’école d’Ingénieur INSA Centre-Val-de-Loire, à Blois. Son travail était principalement orienté sur le développement et l’évaluation de solutions, pour la fabrication de tuyaux en atelier et montage à bord. On lui a alors proposé une offre en or : un parcours en alternance, au sein du pôle ergonomie. Elle a signé son alternance en septembre 2020. Nolwenn a alors découvert un autre domaine, jusque-là inconnu.

Des études de poste ergonomiques au projet exosquelette…

Depuis un an, elle gère d’une main de maître plusieurs tâches sur le site de Lorient : « Je réalise des études ergonomiques. Des chefs d’équipes ou des managers contactent le pôle ergonomie pour réaliser une intervention, au niveau d’un poste de travail. Et ce, parce qu’un besoin d’amélioration a pu être identifié sur celui-ci. Nous allons sur place, nous analysons, observons, questionnons les habitudes de la personne concernée. Ensuite, nous faisons un compte rendu, puis un plan d’action pour réaliser des opérations d’amélioration. » Elle se penche également sur le projet exosquelette, initié en 2017. « Je réalise un suivi et mets en place des formations. On accompagne ensuite les utilisateurs et on demande de nous faire un retour d’expérience pour savoir ce qui va ou non. » Elle s’intéresse aux financements autour du projet exosquelette et réalise une veille technologique « et repérer quels nouveaux produits sont créés ».

Ce dispositif d’assistance physique à contention (DAPac) a pour but de prévenir les troubles musculo-squelettiques chez les opérateurs. Prévention des maladies professionnelles, maintien dans l’emploi, amélioration de la productivité : les enjeux sont énormes pour les entreprises. Chez Naval Group, les ergonomes, la direction HSE et la médecine du travail pilotent des expérimentations sur les chantiers.

… Jusqu’à une collaboration avec l’Australie

C’est par hasard que Nolwenn a découvert l’existence de l’équipe d’ergonomes « Facteurs Humains et UX Design » à Cherbourg : « Je cherchais un emploi, l’an dernier. Je les ai appelés pour me renseigner sur leurs missions. Ça m’a tout de suite plu », se souvient Nolwenn Even. Cet élément déclencheur l’amènera à travailler sur le programme franco-australien AFS dès le mois de septembre. Un projet qui l’enchante : « Je vais intervenir dans la conception du navire pour les futurs utilisateurs. Avec l’équipe, nous allons concevoir le poste de travail en amont, de façon ergonomique », raconte-t-elle avec entrain. L’idée de travailler avec une équipe anglophone lui plaît tout particulièrement. Quant à la possibilité de s’envoler pour l’Australie, elle glisse en souriant « on verra ce que l’avenir me réserve ! »