[Portrait métier] Jordan est en charge des essais du sonar pour les sous-marins indiens

18 mai 2021 Innovation Sous-marins Naval de défense

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Arrivé en 2013 dans l’équipe Détection sous-marine (DSM), Jordan a toujours travaillé à l’export. Il est aujourd’hui en charge des essais du sonar pour les sous-marins Indiens, après avoir travaillé pour les Scorpène® Brésil. Avec l’équivalent de plusieurs tours du monde à son actif, au grès des différentes missions, il relève les défis de son métier avec autant de passion et de plaisir qu’au premier jour.

Pour son premier poste, le jeune ingénieur de 23 ans rejoint l’équipe Scorpène® Brésil alors en charge de l’acceptation du sonar en usine, et enchaîne les missions et les déplacements chez les fournisseurs pour la validation en cuve et en plateforme. Très rapidement, il prend également la poste de responsable systèmes pour les sous-marins indiens, un contrat historique remporté par le groupe en 2005. Il partage son temps entre Brésil et Inde jusqu’en 2017 : « Ces trois années sur les deux programmes en même temps m’ont beaucoup appris : les deux projets n’étant pas au même stade d’avancement, j’ai eu l’opportunité d’assister à des phases vraiment différentes. En Inde, le chantier et les installations sur place démarraient à peine  et demandaient beaucoup de réactivité, et tout cela à l’autre bout du monde ! Le chantier ne peut pas se permettre d’attendre », se souvient Jordan, qui se consacre aujourd’hui exclusivement au programme indien.

Le privilège d’exercer un métier pas comme les autres

Jordan reconnaît avoir eu beaucoup de chance. « Lors d’une mission en Inde en 2016, par exemple, j’ai vécu une expérience exceptionnelle : en travaillant sur le sonar du Scorpène® à quai, avec le fournisseur nous étions seuls dans la base navale, en plein milieu de la nuit et dans le silence de Mumbai, ville particulièrement bruyante ! », se souvient-il.

Après avoir mené les essais jusqu’au troisième de série, il prépare actuellement les essais en mer du quatrième, qui se dérouleront cette année, et ceux du cinquième, dont la livraison est attendue en 2022. En 6 ans, il aura mené 19 missions pour un total de 8 mois de présence en Inde dont plus de 30 jours sous l’eau : « Chaque mission est différente : la relation humaine varie en fonction des différents équipages, les problématiques changent et les outillages évoluent car, avec les retours d’expérience, nous progressons constamment sur nos moyens d’essais et nos méthodologies de validation de la chaîne sonar. Il m’arrive lorsque les matériels sont communs avec Brésil, de reprendre des solutions éprouvées sur le programme Inde et de proposer des évolutions aux équipes Brésil en avance de phase pour leur programme », explique l’ingénieur, qui prend toujours plaisir malgré la densité de son quotidien.

La fierté d’appartenir à un grand groupe

Le désir de contribuer au rayonnement de Naval Group, concepteur et intégrateur, figure en tête de ses motivations : « Notre finalité est de valider en mer nos systèmes en démontrant les performances des produits livrés et intégrés à bord. C’est l’enjeu de notre métier : intégrer de multiples contraintes d’intégration et d’environnement et parvenir à un bon fonctionnement de l’ensemble du système sonar intégré qui à la satisfaction du client final.

Mais nous devons conduire des opérations sur le terrain et, tout en respectant le périmètre de chaque intervenant, répondre aux sollicitations du client, échanger avec des équipages de culture différente, répondre aux questions et apporter un expertise : dans ce métier, l’humain est une source d’enrichissement permanent. À chaque essai, pour chaque sous-marin, l’expérience est nouvelle et la relation, plus solide. Cela, aussi, contribue à la satisfaction du client et à l’image de Naval Group. »