[Portrait métier] « J’ai la chance de travailler entre la France et le Brésil »

09 décembre 2020 Ressources humaines International Story

Agathe Boyce, ingénieure Polytech Lille, spécialité Mécanique, est aujourd’hui responsable système et Work Package Manager, détection sous-marine sur le programme de sous-marins Prosub.

En 2016, Agathe effectue son stage de fin d’études au département acoustique de Naval Group Research. Après ce stage, elle rejoint le département Détection sous-marine de la direction Armes, Détection et Communications. Elle prend des fonctions de chargée d’études et essais détection sous-marine sur le programme des Scorpène® brésiliens, puis moins de 3 ans plus tard, de responsable système et Work Package Manager toujours sur Prosub. Aujourd’hui, elle partage son temps entre Ollioules et Itaguaí où elle se rend régulièrement.

« Sur place, Itaguaí Construções Navais (ICN) est en charge du chantier, et nous assurons le transfert de technologie. Hier, on formait la marine brésilienne à la conception du sonar, et aujourd’hui ce sont sur les essais à bord qu’il faut accompagner le client : détailler toutes nos activités par écrit, rédiger les procédures étape par étape, dans le but de former et d’autonomiser, à terme, les collaborateurs brésiliens. Cette formation est chronophage, elle ralentit les travaux d’intégration par rapport à un programme classique, mais c’est inhérent au processus de transfert de technologies, et je contribue ainsi, de manière très directe, à la satisfaction du client.

À l’heure actuelle, nous travaillons sur le premier sous-marin, et si nous réussissons ce premier de série, nous aurons moins besoin d’être présents sur les suivants car les Brésiliens seront plus autonomes. Ils devraient être à même de mettre en œuvre l’ensemble des étapes standard pour lesquelles nous les avons formés.

Ma priorité, c’est de m’assurer que les essais et le transfert de technologies sont tous deux réalisés dans les règles de l’art et au niveau de qualité attendu par le client. Dans les prochains mois, nous allons finaliser les essais à quai, une étape cruciale avant de se lancer dans les essais à la en mer, à bord du Riachuelo. Nous y accompagnerons le client avec encore plus d’attention pour vérifier les performances de détection du Scorpène® brésilien. Voilà les grands jalons qui nous attendent.

L’international, j’y ai toujours pensé. Ça m’a toujours intéressée de comprendre comment on travaillait ailleurs. Pendant mes études, j’ai fait un stage de 4 mois en Australie dans un laboratoire spécialisé dans les vibrations, un domaine que j’ai étudié pendant ma dernière année d’études. Étudiante, j’avais une bonne image de Naval Group. Aujourd’hui, je me sens privilégiée d’être dès le début de ma carrière impliquée dans un programme export.

Quand on débute, il est essentiel de s’acculturer à Naval Group, pour se renforcer et être pleinement crédible le moment venu. Pour la suite, nous verrons. Il y a tant d’opportunités chez Naval Group. Je n’ai pas de préférence géographique mais une chose est sûre : j’ai envie de porter haut les couleurs de l’ingénierie française, qui est reconnue dans le monde entier ».