Comment qualifieriez-vous cette expérience professionnelle en Australie ?
Challengeante ! J’ai été embauchée comme data scientist mais mes fonctions ont évolué. Désormais, je fais également du développement logiciel au sein d’une équipe de recherche qui conçoit une plateforme de simulation maritime pour drones. Dans le cadre de notre laboratoire de recherche local, IRL Crossing, j’ai participé au lancement de trois thèses de doctorat menées en cotutelle avec les universités d’Adélaïde, le CNRS et l’IMT Atlantique. Cette mission m’a amenée à rencontrer des chercheurs, de jeunes doctorants issus de la communauté scientifique internationale et cela m’a poussée à acquérir des compétences en gestion de projet. Très stimulant. »
Qu’est-ce qui vous attire dans le métier de data scientist ?
J’aime l’approche pluridisciplinaire du métier qui demande des connaissances mathématiques, algorithmiques, mais aussi analytiques puisque les données sont muettes : il faut être capable de les faire parler. Enfin, il est utile de connaître l’environnement de travail, concrètement, si on est sur un bateau, comprendre les variables physiques, les attendus des experts métiers, les conditions du bord…
Quel a été votre parcours jusqu’ici ?
Après le bac, j’ai fait une prépa BL « lettres et sciences sociales », suivie d’un master en data science à la Toulouse School of Economics. Mon parcours peut être considéré comme atypique, mais je pense que ma formation pluridisciplinaire est parfois un avantage, notamment lorsque j’ai eu à rédiger les dossiers de demandes de financement ici, en Australie. Si j’avais un conseil à donner ce serait celui d’oser se confronter à différents environnements de travail en début de carrière, à condition d’être curieuse et déterminée à apprendre, afin de préciser ses envies professionnelles.
Pourquoi avoir voulu partir en volontariat international en entreprise (VIE) ?
J’avais envie de partir à l’étranger après mes études et le VIE est le dispositif le plus simple pour le faire. Après, l’Australie, c’est très loin de la France ! Il faut réussir à collaborer avec les autres sites du groupe, malgré le décalage horaire. Heureusement, j’avais passé six mois sur le site d’Ollioules avant de venir ce qui m’a permis de créer un lien avec les équipes en amont. Enfin, les différences culturelles sont enrichissantes : les Australiens ont un rapport au travail différent du nôtre.
Des projets à votre retour en France ?
Dans les prochaines années, j’ai envie de continuer à acquérir des compétences techniques en data puisque c’est un domaine qui se développe très rapidement.
Légende : Installation de réservoirs d'essai maritime à l'Université Flinders