Comment s'est déroulé l'arrêt technique du Charles de Gaulle ?
Sébastien Martinot : Malgré sa densité, cet arrêt technique a été mené de main de maître par les équipes de Naval Group, dans un calendrier contraint - les trois mois d'été - un contexte sanitaire toujours complexe et en toute sécurité.
Le remarquable niveau de disponibilité à la sortie de l'arrêt technique est à porter au crédit de Naval Group, son maître d'œuvre, qui a su mettre à profit les enseignements des arrêts techniques précédents tout en ayant bien préparé et organisé les travaux avec les organismes étatiques.
La synergie globale entre équipes industrielles et marins a aussi contribué à cette réussite.
En termes opérationnels, cela a permis d'assurer l'ambitieuse remontée en puissance du porte-avions à la fin de l'été. La mise à l'épreuve technique et humaine des installations s'est faite en quinze jours.
Quel bilan faites-vous des capacités opérationnelles du porte-avions, éprouvées pendant l'exercice Polaris qui s'est déroulé du 18 novembre au 3 décembre ?
Sébastien Martinot : Après sa période de maintenance, le Charles de Gaulle était totalement prêt pour cet exercice de préparation à un engagement de haute intensité.
En dépit de conditions météorologiques difficiles, il a été conduit sans restriction, avec la réactivité nécessaire face à un scénario évolutif. Le navire a répondu aux besoins opérationnels et la disponibilité des installations aviation a été au rendez-vous.
De plus, l'équipage a apprécié le confort, la convivialité et l'habitabilité apportés par les travaux effectués dans la cafétéria et le carré équipage.
Les efforts consentis pour mener à bien le chantier pendant l'été ont donc été porteurs !
Quels sont les enjeux des prochaines périodes d'entretien ?
Sébastien Martinot : Les deux prochains rendez-vous majeurs pour l'entretien du porte-avions seront l'arrêt technique de l'été 2022 puis l'indisponibilité pour entretien intermédiaire de 2023. L'été prochain, comme à l'été 2021, les efforts porteront sur les installations aviation, les monte-engins et l'amélioration des conditions de vie. L'objectif est de réduire la charge des travaux qui auront lieu au bassin en 2023, période au cours de laquelle le bateau bénéficiera d'interventions de plus grande ampleur sur l'appareil propulsif, les chaufferies nucléaires, les structures et le pont d'envol.
La démarche de bonne anticipation des obsolescences et de préparation rigoureuse des travaux doit se poursuivre pour que chaque période soit une réussite !